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          • Grands ensembles

          • Les constructions massives de logements collectifs lancées par l'État dans les années 1950 constituent une étape importante et controversée de l’urbanisation de notre territoire. Les dégâts de la guerre, les retards accumulés en matière de construction, le baby boom, l’exode rural des années 50… la France d’après-guerre est bouleversée. Les logis anciens sont sous-équipés, le recensement de 1954 indique qu’il n’y a souvent ni sanitaires, ni WC intérieurs et l’eau courante dans à peine la moitié des logements. Bidonvilles, taudis, appartements surpeuplés sont souvent la règle. Pour mettre fin à cette crise du logement sans précédent, l’État met en place un vaste programme de construction. L’industrie française du bâtiment transforme ses méthodes traditionnelles pour faire face aux impératifs et aux urgences.
            À Athis-Mons, le grand ensemble du Noyer-Renard compte 1407 logements, achevés en 1964. À Vigneux-sur-Seine, le grand ensemble de la Croix Blanche, construit entre 1965 et 1967, prévoit 3700 logements dont 7 tours. Aux mêmes dates, la cité de la Rocade voit le jour à Longjumeau : 892 logements. Massy-Opéra compte plus de 6000 logements construits entre 1958 et 1968. Autre exemple de cette course à la construction, la commune des Ulis, créée en 1977 sur les champs de blé du plateau de Courtabœuf, atteint plus de 28 000 habitants en 1982. En 20 ans, de 1946 à 1966, la population de la Seine et Oise double. Étampes, Brétigny, Sainte-Geneviève-des-Bois, Épinay-sous-Sénart… nombre de communes acquièrent alors leur dimension urbaine. Le phénomène est brutal pour certains bourgs encore ruraux. Peu à peu se constitue ce paysage de tours et de barres, de vastes parkings et d’équipements collectifs, très prégnant en banlieue parisienne.
            A travers les films et les témoignages des familles se dessine l’histoire des premières décennies de ces grands ensembles : tours et barres flambant neuves, appartements clairs et spacieux, la vie s’organise petit à petit dans ces ensembles qui viennent de sortir de terre et où manque souvent encore les commerces et les écoles. Il nous semble important de revenir sur la genèse de ces lieux aujourd’hui tant stigmatisés.
            Réalisé en 2012 par Laurence Bazin et Marie-Catherine Delacroix à partir d’une collecte lancée par Cinéam, le film documentaire  « Ils ont filmé les grands ensembles » a obtenu le 2ème prix des Rendez-Vous de l’Histoire de Blois en 2012. Il est depuis régulièrement programmé, nombre d’extraits présentés ici sont issus du travail mené à cette occasion.

          • Grands ensembles
            • Vigneux-sur-Seine © Collection Achacha
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