Frédéric Violeau, coordinateur / Nina Da Silva, responsable des collections
Cinéam - Mémoire filmique d'Île-de-France est une association loi 1901, présidée par Franck Senaud et un conseil d'administration composé de Agnès Chesné (secrétaire), Pierre Marchal (trésorier), Maxime Grember, Lionel Lechevalier, Jean-Yves de Lépinay, Sylvie Margot, Damien de Nardo, Jean-François Noël ainsi que les membres associés : Ciné-Archives, la Maison de banlieue et de l'architecture, le C.A.R.D.E. (Centre d’action, de recherche et de documentation des entreprises).
Après la lecture d'un article sur la cinémathèque de Bretagne, Marie-Catherine Delacroix décide de créer en Essonne une association de sauvegarde du film amateur. Cinéam est officiellement créée le 11 juin 1999.
De 1999 à 2013, Marie-Catherine Delacroix déniche des collections de films exceptionnelles, développe les activités de diffusion, collabore notamment avec la Maison de banlieue et de l’architecture et le CAUE de l’Essonne, participe chaque année aux rencontres professionnelles d’Inédits - films amateurs / mémoires d’Europe et convainc des partenaires de soutenir le projet, en particulier le Conseil départemental de l’Essonne, toujours principal financeur de Cinéam.
En 2014, Laurence Bazin reprend l’association, trouve des locaux à Évry-Courcouronnes, professionnalise la structure et lance le chantier d’indexation des films dans la base de données Diaz (voir ci-dessous). Les projets se développent et les partenariats avec les acteurs culturels du territoire sont créés. En 2017, Nina Da Silva rejoint Cinéam en tant que chargée des collections et assure le traitement physique et documentaire des films, de la numérisation à la mise en ligne. La création de l’association Mémoire filmique d’Île-de-France, animée avec Maxime Grember et Cécile Dumas, permet de sensibiliser les collectivités territoriales et les particuliers dans les autres départements franciliens. Suite à la fusion en 2023 des deux associations, Cinéam devient Cinéam - Mémoire filmique d’Île-de-France.
En octobre 2025, Laurence Bazin passe le relais à Frédéric Violeau, nouveau coordinateur de l’association, ouvrant ainsi une nouvelle étape dans la vie de Cinéam !
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Cinéam collecte principalement des films de famille tournés sur pellicule - en format 9,5 mm, 16 mm, 8 mm, super 8 - et en vidéo. Nous menons un travail de terrain auprès de particuliers, cinéastes amateurs ou leur famille, pour expliquer l’urgence à sauvegarder ces documents. Le bouche-à-oreille, quelques annonces dans la presse locale et des projections publiques nous permettent de prendre contact avec des personnes ayant chez eux des films tournés par eux-mêmes ou des membres de leur famille. Une collecte, c’est avant tout une rencontre, une histoire de confiance.
Les films sont numérisés en 2K ou 4K grâce au scanner professionnel HDS+ du fabricant FilmFabriek. Ce scanner est adapté à tous les formats amateurs sur pellicule : 9,5 mm, 16 mm, 8 mm et Super 8. Le scan agit par flash image par image. Un laser remplace les anciennes griffes qui risquaient d'endommager les perforations. Le scanner est équipé d'un dispositif Wetgate qui fait sensiblement disparaître la plupart des rayures pendant la numérisation des films.
La collecte des films doit aussi s’accompagner d’un travail de documentation afin de contextualiser les images et préserver pour l’avenir les informations indispensables à leur lecture (qui, quand, où). Quand nous retournons auprès des familles, nous visionnons ensemble les films, afin de noter leurs observations et de recueillir leurs témoignages sonores, qui éclairent les images de façon précieuse.
Les films sont ensuite indexés dans la base de données Diaz. Chaque film est minutieusement décrit. Inventée par la cinémathèque de Bretagne, spécifiquement pour les centres d’archives qui collectent des films amateurs, puis confiée au réseau Diazinteregio, la base de donnée Diaz est aujourd'hui utilisée par dix-neufs centres d'archives et cinémathèques régionales en France et en Suisse. Diazinteregio a ouvert en 2025 la plateforme Mémoire filmique des territoires qui donne accès en ligne à plus de 20000 films sauvegardés par les membres du réseau.
Productions documentaires, projections, expositions, ateliers, ciné-concerts, la diffusion de ces images prend de nombreuses formes pour rencontrer le public en partenariat avec les associations, communes, musées, cinémas, médiathèques, écoles et universités.
Vous pouvez découvrir toutes nos réalisations dans l'onglet Réalisations.
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Marie-Catherine Delacroix, fondatrice de Cinéam, raconte l'invraisemblable histoire du tout premier film du fonds d'archives de Cinéam :
« L'histoire commence avec la découverte d'une malle remplie de films abandonnés dans une remise à vélos. C'était il y a 19 ans. J'étais sur le point de créer Cinéam, sans aucune expérience des archives audiovisuelles et de la documentation. Avec une mère antiquaire, je connaissais les bonheurs des découvertes de trésors dans les caves et les greniers. Cinéam débutait. À l'intérieur de la malle, 32 bobines en 9,5 mm et 16 mm tournées par Georges Moreau de 1923 à 1964 ; tous les films sont datés avec un titre dactylographié. Ils seront diffusés très régulièrement dans les projections organisées par l'association : le public les aime. en 2014, Laurence Bazin reprend l'association et lors d'une projection, Alain Esmery, expert du cinéma amateur, pose une question
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Mariage de Georges Moreau, 25 janvier 1923 |
déstabilisante en voyant le "Mariage de Georges, 25 janvier 1923". Comment est-il possible que ce film tourné en 9,5 mm soit daté du début de l'année 1923 alors que la caméra Pathé-Baby a été commercialisée à partir de juillet 1923 ? Une enquête démarre immédiatement ! Laurence rencontre Anne Gourdet-Marès de la fondation Jérôme Seydoux-Pathé qui, à sa grande surprise, connaît Georges Moreau, jeune marié du film et ingénieur chez Pathé à cette époque ! Elle se souvient alors d'un article de Louis Didiée paru dans un bulletin professionnel dont voici quelques extraits :
[…] Un jour nous arriva une caméra pouvant passer du 9,5 mm. C'était un des prototypes. Alors commencèrent des essais de prise de vue à l'usine. Puis, en janvier 1923 fut fait le premier film à l'extérieur. Ce fut à l'occasion du mariage de notre collègue Georges Moreau à Charenton. G. Zelger se réservait de tourner la manivelle, arguant qu'il avait la main très régulière pour tourner à deux tours seconde (sur l'air de Sambre et Meuse). Inutile de dire que ce film fut développé par nous avec le plus grand soin. Quand apparurent les premières images négatives G. Zelger poussa un cri de joie et le film put être projeté aux dirigeants pour justifier la mise au point du procédé, et aux figurants du film pour leur plus grande satisfaction. […]
Le mystère était éclairci et nous apprenions que Cinéam conservait le film 9,5 mm le plus ancien au monde ! »
Cinéam - Mémoire filmique d'Île-de-France
Université Évry Paris-Saclay
Bâtiment UFR Sciences Humaines et Sociales
2, rue du facteur Cheval
91000 ÉVRY-COURCOURONNES
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Cinéam
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